Ce matin, sur le parking de la gare, à Osny, mes petites copines randonneuses sont intriguées.
Qui est donc ce jeune homme que j'accueille aussi chaleureusement ?
Je vous présente Aurélien, un jeune membre de l'Atelier Comédie Musicale dont je fais partie.
( Jeune ! J'ai dit ! Donc facile à trouver ! Il est en blanc à mes côtés )
Pas vraiment superstitieux, Olivier, notre guide annonce que nous sommes treize. Mais mon portable sonne ! Et ma petite Nath, qui fait aussi partie de ma troupe de comédiens et que le groupe de randonneurs connaît bien maintenant, souhaiterait se joindre à nous.
Pas de problème ! Elle nous retrouvera sur le parking de la gare, non pas à Osny, mais à Parmain !
Eh oui les filles, accrochez-vous !
Pas question de laisser la vedette à nos nouvelles stars, Aurélien et Nathalie !
Commune du Val-d'Oise, au caractère très résidentiel, située sur la rive droite de l'Oise, Parmain fait partie de la région naturelle et historique du Vexin français. Elle est membre fondateur du Parc Naturel Régional du Vexin Français.
Elle partage sa gare avec L'Isle-Adam, son chef-lieu de canton, situé sur l'autre rive de la rivière. La gare L'Isle-Adam/Parmain dessert Paris par la Gare du Nord. Parmain est une des communes les plus peuplées du parc. Elle forme, avec son chef-lieu, une agglomération d'environ 16 000 habitants.
Juste après avoir traversé la voie ferrée, nous tournons à gauche
et suivons la rive droite de l'Oise, par le Chemin de Halage.
Craquante, la demoiselle Nath ! N'est-ce pas Serge ?
Eh oui, marcher donne chaud ! D'ailleurs, moi, j'ai déjà enlevé deux couches.
Sur l'Oise, quelques oies bernaches ... La prochaine fois, promis je ferai un gros plan.
Un petit bonjour aux chevaux,
De loin, nous apercevons l'église Notre-Dame-de-l'Assomption, classée « monument historique » depuis 1862, qui se détache dans le paysage avec son clocher ajouré, haut de 35 mètres.
Ce bijou d'architecture, que nous verrons bientôt de plus près, abrite dans son clocher un carillon de cinq cloches qui, à chaque heure du jour, égrène les premières mesures de l'Hymne à la Joie de la Neuvième Symphonie de Beethoven.
A flanc d'un coteau exposé au sud-ouest, Champagne-sur-Oise, ville résidentielle, s'étend le long de cette grande rivière navigable qu'est l'Oise.
Elles ont raison, mes amies randonneuses ... Pour se réhydrater, rien de meilleur que l'eau !
Nathalie s'arrête pour humer le parfum du lilas en fleurs,
pendant que moi, je joue les stars ... Bruno, tu vois ça ? Pas si facile de photographier des gens qui marchent !
Bernard en perd la tête et moi j'en ai les jambes coupées !
Qui acceptera de me " haler " sur ce chemin ?
Mes photographes adjoints mitraillent ! "Sinon, tu n'es jamais prise" dit l'un d'eux.
Bruno, tu as raison, mieux vaut couper mon petit ventre rond !
Allez les gars ! On avance maintenant ! Nous entrons dans Champagne-sur-Oise.
Avez-vous remarqué cette antenne déguisée en arbre ?
Nous repassons la voie de chemin de fer.
Ouf ! Il était temps !!!
Nous traversons la rue Pasteur et suivons Olivier,
qui nous guide, sans carte, dans l'Avenue du Général Leclerc.
Autrefois appelée Place des Tilleuls, cette place devient, en 1948, la Place Corentin et Elie Quideau, en hommage à deux champenois, le père et le fils, héros de la résistance, fusillés par les Allemands le 19 juin 1944.
Là, nous découvrons cette ancienne colonne, datant du XVII ème siècle, qui aurait été acquise chez un démolisseur et remontée à usage de fontaine pour l'agrément de cette place. Elle proviendrait du domaine royal de Versailles dont elle est d'ailleurs la réplique, selon un dessin d'époque.
Source htttp://www.champagne95.fr/content/heading518/content743.html
Nous passons à droite de la fontaine et traversons la rue des Martyrs,
pour faire un petit détour dans la rue de Chambly...
Détour qui mérite d'être fait. Ce lavoir est particulièrement bien entretenu.
Témoins d'un passé pas si lointain que ça, les lavoirs nous rappellent, qu'autrefois, avant que l'eau courante ne soit installée dans les villages, on pouvait voir passer de bon matin, lourdement chargées, des femmes s'en allant au lavoir faire leur lessive. Autrefois si animés, les voici devenus silencieux. Ils restent une architecture type de la civilisation rurale.
Nathalie se sent l'âme d'une lavandière !
Cela fait rire les commères... Au lavoir, on apprenait toujours les dernières nouvelles du village.
Potins et ragots allaient bon train !
Nous regagnons la place Corentin et Elie Quideau et tournons à droite dans la rue Jules Picard.
Ci-dessus, l'école Primaire du Centre, érigée en 1880, et sur la façade de laquelle on peut encore lire :
Nous suivons cette rue dans laquelle on peut voir un puits communal :
Nous quittons cette rue pour monter, à gauche, la rue Notre-Dame en direction de l'église.
L'église Notre-Dame-de-L'Assomption, construite en grande partie au XII ème et XIII ème , possède l'un des plus beaux clochers du Vexin. Son second étage, plus haut que le premier, orné de lancettes et de colonnettes, influe sans doute sur l'impression d'élégance ressentie devant cet édifice.
Petit vocabulaire d'architecture : Une lancette est une ogive de style gothique de forme très allongée. Une colonne est un élément de soutien de forme cylindrique. Une colonnette ...est une petite colonne !
Située sur le parvis sud-ouest de l'Eglise Notre-Dame-de-L'Assomption, la Croix en Pierre, érigée dans l'ancien quartier historique du village "le Moûtier", était le calvaire de l'ancien cimetière, déplacé en 1863.
Les deux stèles du Général Juvénal Corbineau et de son épouse, situées à gauche du portail principal de l'Eglise, sont les seuls éléments subsistants de cette époque.
Nous passons le long de l'église pour déboucher sur la Place du Général De Gaulle,
où se trouve la Mairie de Champagne-sur-Oise.
De là où nous passions, le Monuments aux Morts a bien failli m'échapper !
Seulement voilà ! Je surveille mes troupes et un randonneur manquait !
Sculpté en 1922, ce monument représente un soldat qui inscrit dans la pierre à l'aide d'un poinçon le nom des quatre grandes batailles de la Première Guerre Mondiale (la Marne, l'Yser, Verdun et la Somme ). Le support est un portail en ruine criblé de balles.
Le sculpteur, Jean Bozzi, un ancien élève des beaux-Arts de Naples, naturalisé en 1890, s'est battu sous l'uniforme français et a survécu aux combats. Il a choisi de mettre l'accent sur le caractère meurtrier du conflit.
Nous quittons maintenant cette place, en prenant à droite la rue Jules Picard, que nous traversons tout de suite pour rejoindre à gauche la rue du Général Juvénal Corbineau.
Lieutenant Général ! Et aussi Comte d'Empire.
Cette rue monte assez longuement,
Je m'efforce d'être en avant pour prendre des photos, mais ce n'est pas de tout repos !
L'ancien Château de Champagne dit « de Montigny » fut habité par le Général Comte Jean-Baptiste Juvénal Corbineau (1776-1848), ancien Maire de Champagne de 1826 à 1830. Ce général fut un des aides de camp de l'Empereur Napoléon Ier. Il s'illustra au sein de la Grande Armée lors de la désastreuse retraite de Russie, en découvrant le passage de la Berezina, et permit de sauver les vestiges de l'armée de l'empereur.
Par contre, en août 1840, il fit arrêter le prince Louis-Napoléon Bonaparte, futur Napoléon III, à Boulogne lors de sa deuxième tentative de renversement du roi Louis Philippe Ier.
Construit sur le flanc de la colline, il ne reste de cet édifice du XVIIIe siècle, incendié par les Allemands lors de leur débâcle en 1944, que la maison du gardien et le magnifique parc dont une partie, avec étang artificiel et de séculaires platanes, fut racheté par la commune en 1971 pour en faire un parc municipal. Un ouvrage de serrurerie du XVIIIe siècle, la grille d'entrée, « place de Montigny », a pu être sauvée et remontée.
Nous nous engageons maintenant dans le Chemin de la Cavée et allons rejoindre un PR qui monte sur le plateau.
Comme vous pouvez le constater, cela monte bien, mais elles ont du souffle les deux pipelettes !
Et alors la jeunesse ! On traîne ?
Il est exactement 10 h 30, l'heure de notre petite pause ...
Après un petit plein d'énergie, nous voici repartis.
Vous n'êtes pas fatigués ?
Suivez- nous encore un peu ! Catherine et Maryse évitent soigneusement la boue.
Nous allons bientôt virer à gauche,
et nous suivons le PR
qui nous amène rue des Bois.
Cette randonnée présente de nombreuses côtes, et parfois il m'arrive de me laisser "haler" ...
Qui veut voyager loin ménage sa monture !
Eh oui, les filles ... ça grimpe, n'est-ce pas ?
Mais que vous êtes belles dans l'effort !
Le grand chapeau de Catherine nous cache son joli minois.
Nos jeunes stars vont vous montrer de quoi sont capables les membres des Ateliers du Contrepoint !
Ne manquez pas de venir voir notre Comédie Musicale ( CHICAGO à Pontoise les 5 et 6 Juin et 15 et 16 Juin )
Réviser en pleine nature ... c'est beau non ?
Marcher, chanter, danser, jouer la comédie, rire et faire rire ...
C'est aussi ça la vie !
D'accord Bernard, jardiner aussi ...
et cueillir de beaux pissenlits... ( mais le sac plastique rouge ... on évite ! )
Je suis surprise d'entendre un carillonnement un peu lointain ...
J'ai cru un instant que c'était le téléphone de Richard Berry !! ( Vous ne trouvez pas qu'Aurélien lui ressemble ? )
Nous descendons ensuite le Chemin du Clos Pollet.
Nous sommes à Jouy-le-Comte, petit hameau, rattaché à la commune de Parmain.
Nous arrivons au pied de la jolie petite église romane de Jouy : l'église St Denis construite au XII ème siècle (choeur, croisée, nef ), remaniée au XIII ème siècle (jolie porte de style renaissance ).
Nous sommes maintenant dans la rue du Moulin.
Voici l'école de Jouy-le-Comte.
Nous traversons la rue du Maréchal Joffre pour prendre la rue des Maillets, puis le Chemin de la Justice, à gauche.
Sur cette pancarte, on lit : Forcerie de la Carrière.
Personnellement, j'adore les endives !
Sur la commune, on trouve encore quelques habitations comme celle-ci, possédant une tourelle.
En arrivant dans la rue du Maréchal Foch, Nous découvrons cette étrange demeure.
Probablement l'hôtel particulier du XIXe siècle, où séjournait, chaque été, le peintre Louis LEMAIRE de 1824 à 1910. Construit en briques et en pierres, cet immeuble de style romantique est agrémenté d'une tourelle, et est animé par l'alternance des couleurs des briques.
De quoi faire rêver les amateurs d'Harry Potter !
Du coup, Aurélien n'a plus les pieds sur terre !
Nous quittons la rue du Maréchal Foch pour la rue Guichard, à gauche.
Et nous voici revenus à notre point de départ.
Comme le dit Catherine, j'espère que ce petit cocktail d'humour et de culture sera à votre goût !
Si la partie culturelle vous a semblé insuffisante, j'y ajoute cette dernière information :
Situé dans la Mairie de Parmain, le Musée Archéolgique présente des poteries et divers outils trouvés sur la commune, attestant de l'occupation continuelle du site depuis l'époque préhistorique. Ces vestiges et objets découverts en nombre témoignent des populations préhistoriques, gallo-romaines et surtout mérovingiennes (VIe et VIIe siècles). Un sarcophage mérovingien et une stèle se trouvent à l'extérieur de la mairie.
Entrée libre - Numéro de téléphone du Musée archéologique : 01 34 08 95 95
Et si la bonne humeur de notre groupe vous a séduit ...
à très bientôt sur les chemins ou sur la toile !
1. 22/04/2016
Bonjour à tous
Étudiant en histoire des arts en classe patrimoine j'ai décidé pour ma fiche projet de m'interressé à la villa La Sirene de Parmain, malheureusement il y a vraiment tres peu d'information sur le net, c'est pour cela que je m'adresse à vous car c'est avec ces 4-5 commentaire que j'ai deja appris le plus de choses sur cette demeure.
S'il vous plait pouriez vous eclairer un peu plus ma lumiere en me donnant un peu plus d'information encore ou me rediriger vers un site qui m'en donnerais d'avantage. Merci.
Je vous en serais extremement reconnaissant.
Cordialement.
Paul
2. 20/09/2015
Bonjour,
Étudiante en 3e année de Géographie, et dans le cadre d'un cours "Atelier de planification urbaine", on doit choisir une friche et, pour ma part, raconter un peu son historique ainsi que ses caractéristiques/aspects architecturaux. Pouvez-vous m'aider avant demain, SVP ?! Merci d'avance
3. 30/03/2014
Pour info la dernière famille ayant vécu au château la Sirène est la famille Astourian, une famille de bijoutiers Arméniens. Cette famille a, me semble t-il, quitté la demeure suite à un désaccord entre ses membres. La villa appartient toujours à la famille Astourian, mais est inhabité et squatté.
4. 19/11/2013
Je reprends le premier commentaire sur la villa La Sirene....Pourquoi cette villa est toujours debout ? Parce que ce Mr le roi du corset La sirene a fait,avant 1900, construire la maison en doublant le toit de liège, ce qui était completement révolutionnaire à l'époque..Cela a protégé la maison ...qui me désole à chaque passage ! En 1940 mes parents habitaient cette maison, Une bombe a été projetée sur la maison en plein milieu...Seule une statuette de sainte vierge en porcelaine blanche a été indemne et existe toujours. Le reste a été anéanti !
je voudrais vraiment voir revivre cette maison !
5. 19/05/2012
Merci chère amie pour cette belle promenade qui m'intéresse d'autant plus que je vais bientôt habiter dans ce coin. Continue toujours ainsi, c'est ce que je te souhaite.
6. 05/05/2011
Chère Madame,
J'ai trouvé votre blog par hasard et puisque j'habite à Parmain (rue du maréchal Foch) je vais vous donner deux informations. La maison "de Harry Potter" s'appelle La villa Sirène. Elle appartenait à un monsieur Farcy qui était fabriquant de corset. Le nom de la villa vient du nom du corset qui lui fit faire fortune!!! Louis Lemaire habitait une maison plus bas dans la rue, presqu'en face de la gendarmerie actuelle. (Il y a une plaque sur le mur)
J'espère que votre balade chez nous vous a plu
cordialement
Laurence
7. 02/06/2010
Bien les répètes en plein air ! J'espère qu'il y en aura d'autres.Bisous d'un randonneur.
8. 02/06/2010
Superbe, ma belle. Je sais que tu es très occupée, mais as-tu déjà songé à écrire un livre sur toutes tes randonnées avec infos pratiques cartes etc.. Pour moi tu as vraiment tout ce qu'il faut pour cela, humour, joie de vivre, superbes photos, esprit de recherche et surtout un amour de la vie et du partage tellement communicatif. J'ai encore une fois voyagé en belle France et appris bien des choses car comme d'hab, j'ai cherché sur wiki tous les renseignements que je pouvais sur le général Comte Jean-Baptiste Juvénal Corbineau, en passant par la campagne russe napoléonienne et en finissant par les Conti, quel voyage dans le temps!!!! Merci, tout simplement.
9. 29/04/2010
Bravo, Annick !
Toujours passionnants, tes reportages.
J'aime beaucoup,la partie historique est très intéressante.
Mais, j'aime bien aussi les trois grâces....
Vous avez mis combien d'heures pour faire un pareil périple ?
Bon courage pour les "jours gris ", et bisous
10. 28/04/2010
Et la suite ne me déçoit pas !! On a vu tout ça ? Vraiment il me faut apprendre à marcher, papoter, observer, tout à la fois, quoi !
Mais plus le temps de faire un long commentaire.
Découvrir, déguster, apprécier ce reportage conséquent me fait dépasser le temps de pause !! Ce n'est pas très raisonnable !! Mais si bon !
Merci Annick
11. 27/04/2010
Yes ! Le voici, le voilà, le reportage du dimanche!
Chapeau Annick, pour allier culture et humour. Je me régale ! Vivement la suite!
amitiés
Catherine